Approche transculturelle des soins

Comprendre l’Autre pour mieux le soigner

« En plus des définitions décrivant les us, les coutumes, les croyances, les pratiques, etc., une culture procède d’un mythe fondateur et mobilise un ensemble de représentations individuelles et collectives à l’œuvre dans la régulation des comportements d’un groupe donné. »

C’est avec cette définition que notre formateur Isam Idris, Psychoanthropologue, cothérapeute à la consultation transculturelle au CHU Avicenne de Bobigny, ouvre ses 3 journées de formation dédiées aux notions de « culture » et « d’identité » et à leur place dans la relation soignant-soigné.

Les professionnels de santé entrent en contact avec un public varié, multiculturel et autant de modèles familiaux et sociétaux. La manière dont on se représente l’enfant, notamment, ainsi que la manière de les soigner, sont multiples et ces « différences » peuvent être source d’incompréhension et de tension.Loin des traditionnelles formations dédiées à la révision des pratiques et techniques professionnelles, « L’approche transculturelle des soins » est une porte ouverte à la réflexion, à la découverte de l’autre et au mieux vivre ensemble.

En analysant les difficultés liées aux situations de migration et de déracinement, Isam Idris sensibilise à l’approche transculturelle. Il donne la parole aux expériences vécues, explique sans juger, et invite les participants à se questionner sur leurs propres pratiques, leurs attitudes et leur créativité face à l’autre.

« Certains viennent par curiosité, d’autres après avoir eu des problèmes de compréhension et encore d’autres perdus dans leurs pratiques n’ayant plus de résultats avec des personnes et des familles venant d’ailleurs. Les sujets récurrents que souhaitent aborder les stagiaires sont l’hygiène, la méconnaissance des représentations culturelle de la maladie et des soins, l’éducation des jeunes enfants, le rapport aux institutions et la prévention. » nous explique Isam Idris.

Et si chaque professionnel inscrit à cette formation y arrive avec ses appréhensions et ses questions, tous en sortent unanimes sur la nécessité de suivre ce programme et d’intégrer cette notion de « transculturalité » dans leur relation avec les patients.

Comme le résume si bien l’un de nos apprenants, « la formation n’apporte pas d’outils pour comprendre les autres mais la capacité à accepter les autres cultures comme étant complémentaires à la nôtre, et c’est encore mieux ».